Pêche à la mouche sèche en eaux rapides, ruisseaux et rivières de montagnes
par Gilles CASSAGNE
Voici, ci-contre, les résultats que j'ai obtenus à la troisième tentative sur un site qui permet d'estimer son temps de réaction. D'après le site, c'est rapide.
Vous pouvez vous aussi faire un test équivalement en suivant ce lien: https://www.the-jeuxflash.com/test-de-reaction
D'une manière générale, mon temps de réaction est plus long en action de pêche car je ne suis pas tendu comme lorsque j'ai fait le test.
Quoi qu'il en soit, c'est loin des 120ms qu'il m'a fallu pour engager le ferrage dans la vidéo décomposée ci-dessous:
En fait, j'ai vu la truite s'élancer et j'ai anticipé le ferrage!
C'est la pire des causes d'échec car ce sont souvent de belles truites. Elles se trouvent dans des zones calmes d'où on les devine s'élancer vers la mouche. De plus, elles n'attaquent pas forcément la mouche, mais aspirent l'eau.
Oui, c'est rageant parce qu'il semble que cela pourrait être facilement évité : quand l'eau est calme il faut contrôler son ferrage et attendre que la truite bascule vers le fond de l'eau (voir le film "Ferrages" au temps t=2min18) mais c'est bien plus facile à dire qu'à faire ! Quand une truite sort de nulle part après des heures de pêche infructueuse, il faut une sacrée maitrise de soi pour ne pas ferrer comme un bourricot !
Si l'on voit la truite avant de poser la mouche, c'est un peu mieux, mais j'ai beau pêcher depuis des années quand une très belle zébrée gobe, mon cœur s'accélère et ma main tremble comme celle d'un jeune innocent auprès de sa première conquête bien moins farouche pourtant qu'une truite sauvage des montagnes. Attention au faux départ !
Maigre consolation, un ferrage rapide permet parfois d'accrocher des truites par le ventre ou par la queue lorsqu'elles tapent à noyer, ce qui est, somme toute, assez fréquent.
Une truite des Hautes-Pyrénnées qui tapait à noyer prise par la queue.
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